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Discours parrainage 2020

Cher parrain, mesdames, messieurs, chers élèves,

Parrainer, un verbe qui ponctue chaque fin de mois de janvier au lycée Herriot depuis que Monsieur LENGLET a eu cette généreuse et géniale idée d’instaurer ces rencontres entre des Meilleurs Ouvriers de France, des personnalités du monde de l’hôtellerie-restauration et les promotions de terminale CAP et de 1ère bac pro.

Avenir, un nom commun qui ne l’est pas tant que cela.

Avons-nous un avenir professionnel ?

Plusieurs avenirs professionnels ?

De nos jours bien plus qu’hier, ce nom s’accommode du pluriel. Si de la naissance au premier emploi, notre histoire personnelle s’étire plus ou moins longuement. Dès l’accès au monde du travail, notre projet devient rapidement un parcours avec de nombreuses entrées possibles.

Nous nous donnons un choix :

  • Celui d’un plat unique qui risque de rapidement nous rendre l’existence morne et monotone, de tout simplement nous ennuyer au fil du temps qui passe. Se satisfaire du minimum au risque d’y perdre l’essentiel.
  • Celui d’opter pour des dégustations multiples. Un peu par gourmandise mais surtout par curiosité et appétence d’apprendre. Ces tranches de vie professionnelles se succèderont à espaces plus ou moins étendus grâce à un dosage savant entre minimum et maximum de temps au même endroit. Elles vous apporteront un bien fou, car riches d’expériences mobilisatrices.

N’oubliez pas que le droit à l’erreur n’est pas une faute qui mérite châtiment. Grâce au tâtonnement, vous progresserez toujours.  Acceptez les remarques constructives de vos professeurs, de vos formateurs, de vos tuteurs, de vos employeurs, de vos parents. Toutes ces personnes vous élèvent au sens où grâce à elles : vous grandissez et voyez de plus en plus haut et de plus en plus loin, là où le savoir est prêt à vous accueillir.

Si je m’en donne les moyens, je deviendrai cuisinier, chef cuisinier, maître d’hôtel, chef de rang, …. Je donnerai le meilleur de moi-même pour exercer mon métier tout comme vous, Monsieur Stéphane GUENAUD, argentier au Palais de l’Elysée qui apportez du bonheur à tous ceux que vous servez. L’emploi du futur est volontaire de ma part. Il vous laisse le temps chers apprenants d’être bien formés par vos professeurs et vos maîtres de stage. Vous vous rapprochez progressivement du présent, de la concrétisation de votre projet personnel. Vous y êtes. Vous obtenez votre diplôme. Que faire maintenant ? Continuer mes études  ou m’insérer dans le monde de l’entreprise.

Quelle que soit votre décision, l’important est de l’assumer et de transformer en réussite votre parcours professionnel qui sera long, très long. Votre chemin croisera celui de personnes formidables ou pas.  Vous aurez des échecs. L’échec est aussi source de réussite si on parvient à l’analyser.

Je vous demande de faire un choix à présent :

Préférez-vous :

  • être dans la peau d’un individu qui réussit son clafoutis sans savoir pourquoi il l’a réussi
  • être dans la peau d’un individu qui rate son clafoutis mais à la capacité d’analyser son échec ?

Qui lève la main pour l’option 1 ?

Qui lève la main pour l’option 2 ?

L’option 2 correspondra finalement à une réussite à court ou moyen terme à force d’expériences répétées et cumulées. En effet, rater un plat, un service, sont des situations que vous avez vécues. Si vous avez compris pourquoi vous avez échoué, vous saurez rectifier votre erreur pour la transformer en réussite. Je reprends là les propos de Monsieur LUGNIER, IGEN chargé de la filière hôtellerie-restauration au niveau national.  Les routes rectilignes, lisses, plates sont rares. Vous emprunterez bien plus souvent des tracés caillouteux, inondés, sinueux, vallonnés, enneigés qui vous obligeront à réfléchir pour les parcourir. Réfléchir, un verbe que votre cerveau manipule plusieurs fois par jour, et qui vous aide à surmonter le quotidien.

Vous pouvez tous, comme Monsieur GUENAUD, prétendre à une belle aventure dans cet univers de l’hôtellerie restauration mais aussi à la reconnaissance de la profession, si vous apprenez et comprenez le sens de l’effort.

Vous serez alors des passeurs de sens et votre vie n’en sera que plus épanouie.

Cher parrain, vous avez le pouvoir de marquer d’une empreinte symbolique cette journée particulière dans l’enceinte de notre lycée.

33 parrains et marraines se sont succédés avant vous pour honorer les élèves de la filière hôtellerie-restauration de notre établissement.

Aujourd’hui, vous êtes le 34ème à figurer sur cette prestigieuse liste.

Chers filleuls, un tonnerre d’applaudissements pour votre parrain qui a pris le temps de faire une pause au lycée E.HERRIOT.

C’est aussi parce que Madame BILLOUET, Directrice Déléguée aux Formations Professionnelles et Technologiques s’implique et sait motiver les équipes pédagogiques ; c’est aussi par ce que Monsieur BLEUSE, Gestionnaire de l’établissement accorde toute sa confiance à cette manifestation.

Quand on accepte d’être parrain, prend on un risque ?

Un seul, unique mais de taille : celui d’avoir autant de filleuls en une seule fois et de subir des selfies en rafale.  

Monsieur Stéphane GUENAUD, argentier au Palais de l’Elysée, c’est un honneur de vous avoir parmi nous au regard d’un emploi du temps très contraint.  Vous transmettez votre générosité par votre présence et par le message que vous délivrez à vos filleuls.

Avant de clôturer cette cérémonie, je tiens chers élèves à ce que vous rendiez hommage à tous ceux : Meilleurs Ouvriers de France, professeurs, formateurs, maîtres de stage, entrepreneurs qui participent à vos acquisitions de savoir, savoir-être, savoir-faire : 

Vous allez reprendre après moi, les paroles extraites d’une chanson écrite et interprétée par Jean-Jacques Goldman figurant sur son l’album « Entre gris clair et gris foncé » sorti en 1987. Son titre : « il changeait la vie » : Nous dédierons cet extrait à tous vos enseignants et tout particulièrement aujourd’hui à Monsieur LENGLET, créateur du parrainage et dont c’est le dernier. J’espère ne pas dévoiler un secret. Je n’en dirai pas plus. Mais peut-être en ai-je trop dit.

 

 

 

 

C’était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor

Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
A sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie

 

N’oubliez  jamais tout au long de votre vie professionnelle que : Le talent s’apprend, il ne s’invente pas.